SEMINAIRE DOCTORAL INTERNATIONAL DE L’UMR CNRS 7533 LADYSS PARIS 8-VINCENNES
CYCLES DE CONFERENCES POUR LA SANTE DES PEUPLES COMMENT LES COLLECTIFS CREENT, MODIFIENT ET TRANSFORMENT LA RECHERCHE : ENTRE PRESENCES, ABSENCES ET SUPPRESSIONS
SEMINAIRE DOCTORAL INTERNATIONAL DE l’UMR CNRS 7533 LADYSS PARIS 8-VINCENNES
L’UNIVERSITE COOPERATIVE INTERNATIONALE
CYCLES DE CONFERENCES POUR LA SANTÉ DES PEUPLES
COMMENT LES COLLECTIFS CRÉENT, MODIFIENT ET TRANSFORMENT LA RECHERCHE : ENTRE PRESENCES, ABSENCES ET SUPPRESSIONS
Résumé : Un séminaire doctoral international, sous forme de cycles de conférences est ouvert dès la rentrée de janvier 2024 par l4 UMR CNRS 7533 LADYSS Paris 8-Vincennes porté par l’Université Coopérative Internationale (LUCI). L’objectif de ce séminaire doctoral à visée propédeutique, est d’approfondir différents concepts, théories, méthodes de recherches, différentes épistémologies de recherche pour appréhender la construction sociale et politique des savoirs, des connaissances et des expériences des collectifs attachés aux résistances et aux luttes pour la santé humaine et non-humaine. Nous faisons, en effet, l’hypothèse que ces collectifs, souvent nommés minorités, subalternes, dominés, invisibles, indigènes, incasables, indésirables, migrants, survivants de la psychiatrie… par leurs pratiques, leurs expériences, leurs discours et leurs écrits de résistances et de luttes, produisent des connaissances qui tendent à réviser les schèmes de pensées de la santé des peuples, de la santé mondiale, la santé globale, du concept de One Health et les logiques impérialistes qui les façonnent à l’international.
Le séminaire est effectivement construit sur une volonté de mettre en débat les « épistémo-politiques » - c’est à dire l’interface entre philosophie politique et épistémologie – essentielle pour comprendre les discours et les pratiques de recherches sur la santé humaine et non humaine liés aux enjeux sociaux contemporains de nos démocraties qui, à l’ère du capitalocène, du thanato-capitalisme, de la nécro-politique, des dominations patriarcales, de genre, de sexe et de race socialement déterminée fabriquent des pratiques de terrain, construisent des savoirs, des connaissances et construisent des visions plurielles de la santé humaine et non humaine qui transforment les manières de faire science.
Le but de ce séminaire, sous forme de cycles de conférences, n’est pas de déconstruire tout l’héritage culturel et scientifique d’un occident, ni de se limiter à une vision du monde entre « dominés » et « dominants » ; mais, nous cherchons à travailler la fabrique des connaissances à partir des expériences, des savoirs écologiques de la santé collective et des recherches académiques issues des savoirs de résistances et de luttes pour la santé des peuples.
Le projet de ce séminaire doctoral, sous forme de cycle de conférences veut aussi participer à la transmission, la co-construction et circulation des connaissances scientifiques et leurs publications au-delà des seuls savoirs académiques situés, historiquement et géopolitiquement déterminés par le Nord Global dans le champ de la santé publique. Le séminaire sera donc publié dans un numéro thématique TERRAIN dans la revue RECHERCHES &EDUCATIONS.
Sous la responsabilité de plusieurs chercheurs et chercheures de différentes disciplines de SHS, et ceux et celles des « territoires existentiels », chaque cycle de conférences est d’une durée de 12h à raison d’une conférence de 2 heures par mois entre janvier et juin 2024 (uniquement à distance) sur différents thèmes.
Les modèles de théorisations critiques, postcritiques et des Epistémologies du Sud dans le champ de la santé seront discutés à partir d’exemple précis d’activités, de récits de luttes ou de résistance, de textes de références scientifiques, de résultats de recherche engagées, pour saisir les concepts, théories, les méthodes, et aussi les épistémologies de recherches à l’œuvre.
Chaque cycle de conférence est construit autour d’un dialogue avec les participant.es et se veut pluriculturel, pluriprofessionnel, pluridisciplinaire, pluriversel, respectueux des identités sexuelles et de genre et des récits des collectifs qui produisent des savoirs et des connaissances. Chaque cycle de conférence s’inscrit dans les expériences des différents acteur.es et « langues » scientifiques, professionnelles, sociales, artistiques, populaires, militantes, etc… mobilisées dans les diverses résistances et luttes pour l’accès à la santé pour tous et toutes.E, X, à un environnement soutenable et durable, contre toutes les formes d’extractivismes, d’exclusion ou de dominations et pour l’accès à l’eau, à l’alimentation, au logement, aux soins, aux médicaments, aux droits humains et à la terre et à l’intégration des savoirs « autochtones » dans les soins.
Chaque cycle de conférences est en français. Il est ouvert à tous et toutes les étudiant.es intéressé.es par le champ de la santé des peuples, de la santé publique critique, et, par les recherches en sciences humaines et sociales critiques dans le champ de la santé humaine et non humaine. Chaque cycle de conférences s’attachera à participer au développement de la science par les co-constructions interdisciplinaires des connaissances et leurs injustices épistémiques, à partir de la mise en lumière des oppressions et les logiques de construction épistémique.
Chaque cycle de conférences se déroulera à distance. L’accès au cycle de conférences est gratuit avec une inscription obligatoire auprès du chercheur ou de la chercheure responsable dont l’adresse figure ci-dessous. Chaque participant ou participante choisit un ou plusieurs cycles thématiques. La présence régulière est fortement recommandée pour faciliter les débats.
Les cycles de conférences proposés sont autogérés par chaque chercheur.e qui transmet aux inscrit.e.s les liens (Zoom, Meat, BBD…) et les dates de chaque conférence. Un tableau ci-joint précise les dates des conférences. TOUS LES HORAIRES INDIQUES SONT CEUX DE PARIS.
Une présentation générale du séminaire doctoral en présence et à distance avec les chercheurs et chercheures impliqué.es est proposée au Campus Condorcet à Aubervilliers, le 15 décembre 2023 à partir de 10 h (heure de Paris) à l’ Huma thèque. Un lien zoom ci-dessous permet l’accès à la présentation des différentes cycles de conférences.
https://univ-paris8.zoom.us/s/95524426451?pwd=N3NjZTdNQWZmbDMvcFVYV2d2QTk4dz09#succes
Pour tout renseignement général : lucisiegesocial@univ-paris8.fr
Pour tout renseignement concernant un cycle de conférence, il s’agit d’écrire au chercheur ou à la chercheure responsable.
Ce séminaire doctoral est placé sous la direction collégiale de Jacqueline Descarpentries et Elodie Ros de l’UMR CNRS 7533 LADYSS Paris 8-Vincennes
TITRES DES CYCLES DE CONFERENCES
Théories critiques et Épistémologies du Sud dans le champ de la santé : Jacqueline DESCARPENTRIES, Université Paris 8-Vincennes, UMR CNRS 7533 LADYSS. Présentation du séminaire. Bernard ANDRIEU, Université Paris-Cité, Institut des sciences du sport santé de Paris, France : Ecologie corporelle et Cosmose. Rosa CARON, Université de Lille, PSYTEC, Marchandisation du corps vieillissant : la mise au pas de notre humanité, Angelo VANNINI, Collège international de philosophie & LER - Université Paris 8, Traduction et injustice épistémique . Silvia PIEROSARA, Professeur de Philosophie morale, Université de Macerata, Italie. Département des Etudes humanistes, Section de Philosophie et Sciences humaines : Le soin (ou le care) sous l’angle de l’injustice épistémique : une tentative de déconstruction. Manola ANTONIOLI, Professeur de philosophie à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette, Laboratoire Architecture et Anthropologie (LAA), UMR 7218 LAVUE CNRS : Eduardo Viveiros de Castro et l’Anti-Narcisse
Santé collective : Joao NUNES, CES - Université de Coimbra, Portugal
Les Epistémologies du Sud et les Mad studies : Tiago PIRES MARQUES, CES Université de Coimbra, Portugal
Médecine coloniale au Sénégal : Mor NDAO, Université Cheick Anta Diop, Dakar, Sénégal
Vision de la santé dans la philosophie de l’Ayurveda : Mael VOEGELI et all, AVP Researh Foundation, Ramanatapuram, India.
Epistémo-politique du Queer et Trans : Georges SIDERIS, Sorbonne Université, Paris, France et Assumpta SABUCO, Université de Séville, Espagne
Décolonisation des savoirs : Maria Paula MENENES, CES Université de Coimbra, Portugal
Yenamarisation de la société sénégalaise : Saliou NGOM et Cheikh Abdoulaye NIANG de l’IFAN, Université Cheick Anta Diop, Dakar, Sénégal
Economie populaire, sociale, solidaire, alternative… leviers de transformation sociale au service de l’émancipation ? : Elodie ROS – Université Paris 8 et Charly Camilien VICTOR – Université de Haute Alsace – Mulhouse
Usage de la philosophie de terrain : Christiane VOLLAIRE, Institut Convergence Migrations, Paris, France
Méthodologie de l’écriture de l’histoire de l’Afrique : Histoire différée. Mémoire chantée de la résistance à la pénétration coloniale en Casamance (1942-1943) : Pape Bertrand BACENE, Université Cheick Anta Diop, Dakar, Sénégal.
Expériences de co recherches en Amérique Latine et en Afrique : Gissel MAIDANA, Andréa KINTANA, Farba DIOUF, Doctorant.es LADYSS, Université Paris 8-Vincennes
Méthodologie de l’analyse des données : Alphonse YAPI-DIAHOU (rentrée 24-25)
