Approfondir la voie de la décolonisation des savoirs et de l’université elle-même
Professeure invitée - Conférence de Maria Paula Meneses du Centre d’ Etudes Sociales de Coimbra
Conférence de Maria Paula Meneses du Centre d’ Études Sociales de Coimbra, le 16 mars de 15 h à 17 h Campus Condorcet, Bâtiment Sud, Salle 3. 122 dans le cadre d’un séminaire commun organisé par l’ IMAF et l’ UMR CNRS 7533 LADYSS Paris 8. La conférence se fera en hybride.
Titre : Approfondir la voie de la décolonisation des savoirs et de l’université elle-même
La diversité des savoirs est de plus en plus présente, ce qui constitue un grand défi à la décolonisation des universités.
À une époque marquée par la crise de la démocratie et la crise environnementale, le respect de la vie humaine et non humaine et de la dignité implique la reconnaissance de l’infinie diversité des manières de connaître et de vivre le monde et de concevoir la vie, la dignité, le bien-vivre.
Les épistémologies du Sud, en valorisant la diversité cognitive du monde, tentent de construire des procédures qui favorisent l’interconnaissance et l’interintelligibilité. D’où l’importance accordée aux écologies des savoirs, ainsi qu’à d’autres procédures telles que la traduction interculturelle et l’artisanat des pratiques. Les savoirs sont ainsi compris comme ayant des identités distinctes, des articulations entre eux, résultant des besoins et des objectifs des luttes sociales dans chaque espace-temps. Dans ce sens, la traduction interculturelle entre les savoirs doit être réalisée afin de sauver les convergences, les synergies, les complémentarités, qui permettent de créer les conditions d’un droit à l’interconnaissance profonde, un pont vers une citoyenneté large et dialogique. L’interconnaissance sera toujours un processus d’écologie des savoirs et, par conséquent, d’apprentissage réciproque et de récréation culturelle dynamique. Dans ce séminaire, nous proposons, dans un premier temps, d’approfondir la voie de la décolonisation des savoirs et de l’université elle-même, pour, dans un second temps, à partir des expériences de chacun, approfondir l’écologie des savoirs.
