Le racisme est préjugé. Il se nourrit de discours culturels. Si la race est une notion biologiquement infondée, le discours racial est pensé. La valeur sémantique d’une « race » est donc proportionnelle à la croyance qu’on y investit. Lorsque cette croyance l’emporte sur la raison, elle advient le réel lui-même. Lorsque cette croyance est systématisée, théorisée, on parlera « d’attitudes textuelles » générant à la longue un « effet de théorie ». C’est l’origine, l’évolution, l’orchestration de cet art projectif de l’altérité qui est au cœur de l’ouvrage.