Présentation

L’UNIVERSITÉ COOPERATIVE INTERNATIONALE est :

  • une coopérative de recherches en santé des peuples, pluridisciplinaire, internationale basée sur les théories critiques, post critiques et les Épistémologies du Sud mettant en résonance une conception renouvelée d’une promotion de la santé émancipatrice par la mobilisation des savoirs et des expériences des peuples pour la santé.
  • une fabrique de formations à la recherche par la recherche (Séminaires, Propédeutique, doctorats internationaux, École d’Été, Journées d’études, Colloques internationaux, …) ;
  • un tiers-espace d’expériences de dispositifs critiques et post-abyssaux de promotion de la santé émancipatrice (coopératives éphémères, dispositifs alternatifs de prévention, coopératives de santé collective, école d’éco-santé…dispositifs de l’ Économie Sociale et Solidaire, activités citoyennes au service des communautés, soutien aux dispositifs juridiques : charte, traités, tribunal des peuples pour la santé…) ;
  • un dispositif de publications au-delà des seuls savoirs académiques situés, historiquement et géopolitiquement déterminés par l’épistémologie de Nord Global.

 

L’UNIVERSITÉ COOPÉRATIVE INTERNATIONALE (LUCI) est née à la Maison du Peuple à Paraty au Brésil en juillet 2019 dans le cadre d’une longue coopération avec la Fondation Fiocruz à Rio de Janeiro et avec l’Université de Coimbra. Elle est née des travaux fondateurs des LUCI d’Henri Desroche et au sein d’un réseau contemporain de santé publique critique international et européen visant le développement de la promotion de la santé émancipatrice des peuples. Son siège social est situé au Campus Condorcet, au 14 cours des Humanités dans les locaux Nord depuis septembre 2020.

LUCI, en France, a un statut juridique de Société Coopérative d’Intérêt collectif (SCIC). Elle est à la fois un dispositif coopératif, administratif et juridique alternatif de recherches et de formations à la recherche par la recherche et de publications, un tiers-lieu de co-apprentissages réciproques de recherches, de formations à la recherche par la recherche et de publications porté par l’UMR CNRS 7533 LADYSS de l’Université de Paris et l’Université Paris 8 ; elle est aussi un dispositif de recherche au sein de l’UMR 7533 CNRS LADYSS Paris 8-Vincennes, Saint-Denis (France) et un projet de recherche porté par le Campus Condorcet, à Aubervilliers (France) et la MSH Paris-Nord (France). LUCI est associée à la Fondation Oswaldo Cruz de Rio de Janeiro au Brésil, au CES de l’Université de Coimbra au Portugal, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal.

LUCI met en place des recherches en SHS pluridisciplinaires et internationales dans le champ de la santé des peuples en prenant appui sur une coopérative de recherches critiques pluri- inter-multi-trans-disciplinaires dans un dialogue pluriculturel, pluriversel avec différentes langues scientifiques, artistiques, populaires, endogènes, pour lutter contre tous dispositifs d’invisibilisation et/ou d’extractivismes (épistémiques, sanitaires, écologiques, éducatifs ou culturels, artistiques…).

LUCI lutte pour une éthique de co-recherche réalisée par et avec des communautés, des sociétés, des mouvements sociaux, des communautés indigènes et / ou autochtones à l’échelle planétaire qui reposent sur les cosmovisions, cosmogonies ou cosmopolitiques, leurs langues, les savoirs écologiques, endogènes, leurs cultures, leurs expériences ou leurs systèmes de connaissances exprimés dans diverses formes dynamiques, passées ou actuelles, quels que soient les territoires dans le monde.

LUCI œuvre à la critique des constructions épistémologiques hégémoniques de la recherche dans les champs pluriels de la santé pour la reconnaissance des savoirs et des expériences des peuples inscrits dans les mondes humain et non humain, car l’épistémologie de la recherche est la première source des inégalités :

  • Par l’analyse critique des enjeux géopolitiques du biopouvoir, de la biopolitique sanitaire et de la psychopolitique que traduisent des rapports de dominations entre les connaissances du Nord Global, et les savoirs, expériences et connaissances issus des territoires et des micro territoires, avec tous les habitants des villes, des campagnes, des forêts et des eaux quels que soient le sexe et le genre.

  • Par le développement de la santé collective et de l’éco-santé pour faire face aux écocides, et aux défis liés aux pandémies, aux syndémies, ou post-pandémies, dans un contexte de changement climatique et de risques pour nos démocraties.

LUCI s’inscrit dans le cadre de pluriversalité de la santé humaine et non humaine qui se caractérise par la critique des quatre champs de l’universalité : le bios, le logos, le mythos, et celle de l’éthos, au sens non pas individuel, mais au sens de l’éthos d’un peuple qui contient un certain nombre de modalités dites jussives (ordre, impératif…) ou déontiques (de l’ordre du commandement social, moral ou religieux…)

LUCI lutte pour la santé des peuples, à partir de la critique de toutes formes de configurations biopolitiques et psychopolitiques iatrogènes qui sont des enjeux de souverainetés et de fabriques des inégalités socio-territoriales de santé à l’échelle des territoires, globale où à l’échelle infranationale, voire mondiale.

LUCI lutte pour la justice sociale et cognitive à partir de la critique de toutes formes de dominations patriarcales, raciales, coloniales et de toutes formes de discriminations de sexes ou de genres.

LUCI  met en résonance des savoirs, des connaissances et des expériences des populations de différents territoires vulnérables et/ou vulnérabilisés par la critique du capitalocène, de l’anthropocène, le thanato-pouvoir, de la nécro-politique, de la psychopolitique, des patriarcats, des extrémismes religieux politiques, de toutes formes d’ extractivismes et par toutes discriminations, toute forme de colonisation.

LUCI s’appuie sur des recherches généalogiques des pratiques discursives du présent et juridiques liés au droit de l’eau, des terres, des semences, des animaux et de la nature, des savoirs endogènes de protection pour la santé des peuples ; autant par les savoirs écologiques, des inter-médecines, que par les dispositifs agroécologiques, des dispositifs de l’Économie sociale et solidaire ou d’éducation et/ou de formation et ou de l’économie populaire. 

LUCI élabore des dispositifs de co recherches à visée transformatrice par les co présences disciplinaires, des interconnaissances, des traductions épaisses, des questionnements épistémiques, des méthodologies de recherches, du matérialisme historique, des praxis, à partir des savoirs des communautés.

LUCI ne soutient pas la résilience sous sa forme idéologique de l’adaptation et des technologies de consentement à la réalité existante, car la résilience contribue à la falsification du monde en se nourrissant de l’incertitude et d’une ignorance organisée influencée par la raison catastrophiste.

LUCI participe à l’élaboration de politiques publiques de santé des peuples éthiques, transformatives et démocratiques, solidaires, justes, pour tous et toutes avec les populations des territoires vulnérables ou vulnérabilisées dans toutes leurs diversités sociales, économiques, culturelles, de sexes, de genres.

LUCI veille à articuler cinq dimensions de la justice : sociale, environnementale, d’économie solidaire, sanitaire et cognitive déployées à partir de quatre domaines de connaissances : la santé collective, l’écologie politique, les éducations critiques, les théories critiques, post critiques et les Épistémologies du Sud.

LUCI veille à la transmission, la circulation et la publication au-delà des seuls savoirs académiques situés, historiquement et géopolitiquement déterminés par le Nord Global. Elle étudie les traductions transculturelles, transgénérationnelles, transfrontalières des écologies des savoirs pour dépasser les mondialités.

LUCI coopère (selon les coopérations de recherches ,de formations, de publication) avec un large réseau d’universités, de laboratoires en SHS et en santé publique critique, localement en Seine Saint-Denis, en France, en Europe et à l’international, avec un ensemble d’ONG, d’associations, de mouvements sociaux et de représentants des communautés et les populations.

LUCI, depuis sa création, propose un séminaire doctoral international annualisé, initie différentes journées d’études et colloques. Elle met en place des recherche-actions et des co recherches par des dispositifs coopératifs, méthodologiques, pluridisciplinaire et conceptuels coconstruits avec les étudiants, les mouvements sociaux, les populations, les professionnels de la santé et de l’éducation et les universitaires. Elle organise annuellement des Universités d’automne et des Écoles d’été. Elle contribue à la diffusion des savoirs par des publications reconnues internationalement.

LUCI coconstruit avec l’École Doctorale Sciences Sociales de Paris 8 et le CES de Coimbra un doctorat international et sa propédeutique à partir des théories critiques, postcritiques et les Épistémologies du Sud avec ses membres visant à initier les étudiants à la critique et aux Épistémologies du Sud dans le champ de la santé des peuples.

MEMBRES FONDATEURS : 

LUCI est associée à l’ Université de Medellin et du CAUCA à Popayan en Colombie, l’ Université d’Assomption au Paraguay pour l’Amérique Latine.

Jacqueline Descarpentries Fondatrice et Présidente de LUCI, UMR CNRS LADYSS 7533- Paris 8- Vincennes, Université de Paris 8-Vincennes, Saint-Denis, France

jacqueline.descarpentries@univ-paris8.fr 

 

Pour tout renseignement : lucisiegesocial@univ-paris8.fr

Site : https://luci.univ-paris8.fr/

 



Siège social, Campus Condorcet, Bureau 2127,
2ème étage, Bâtiment Nord Recherche Condorcet
14 cours des Humanités. Aubervilliers - 93300 ( France)